Les Bonheurs flambent à Azannes !

Publié le par guy-joseph feller

On était l’autre soir avec mon pote Boris (dit Bobo) au raout de fin de session des Vieux Métiers d’Azannes au fin fond de la Meuse profonde, juste sous le ventre du Camp Elisabeth qui abrita la teutonesque armée devant Verdun… en février 1916 pour dire le vrai. Invités et choyés comme des rois nègres par une équipe avec laquelle se sont noués depuis longtemps de vrais liens d’amitié, on s’est vite retrouvé au milieu de cette assemblée vivifiante, colorée et pleine de cris d’enfants de rires et de chansons…Frehel étant sans qu’on le sût au programme de fin de soirée… heureux comme des gardons en ru.

A notre tablée de pince-sans-rire, on s’est prêté au jeu du calambour et de la gaudriole… dans une ambiance à la fois familiale et bon  enfant. On a surtout été impressionnés, mon pote Boris et moi, par la force de cette armée de bénévoles qui ne craint pas de sacrifier ses dimanches de mai pour réapprendre les gestes d’autrefois et les faire partager à une foule de plus en plus compacte. Cette manifestation qui est l’une des plus importantes en Lorraine (elle aura enregistré en 2008 sur six dates 38 000 entrées payantes) est l’exemple même de l’importance de l’associatif dans un monde économique de plus en plus pourri par le fric… Cette économie locale associative représente une force considérable pour des territoires laissés parfois à l’abandon par un Etat de plus en plus centralisateur et de plus en plus dirigé par une armée de peigne-cul (formés je dois le dire toute honte bue dans les « grandes » écoles de notre république).

Ce que les Vieux métiers d’Azannes ont réussi, c’est cela : une redynamisation d’un petit coin de Meuse déserté par les Pouvoirs publics (qui viennent toutefois faire le beau, tout costumé, lors de l’inauguration et puis repartent chez eux en envoyant ensuite leurs escouades de contrôleurs de tous poils)… Inventé par les Fauquenot (Odile et André) ce concept a fait la démonstration de son efficacité malgré toutes les difficultés administratives. Les 400 bénévoles de ce samedi soir ont apporté la preuve qu’on peut (qu’on doit ?) s’organiser autrement, qu’un autre monde est possible… Une belle leçon de civisme et de citoyenneté. Notre petite structure Paroles de Lorrains avait sollicité cette belle et puissance machine pour « en être »  cette année avec la présentation de notre très bel ouvrage de Jean Sucquet, Les Bonheurs d’un Gaillot (Paroles de Lorrains collection Terroirs) On a été acceptés sans arrière pensée et avec beaucoup d’amitié… Avec plus de 80 livres vendus, ce fut un succès sans précédent.

Boris qui a été le grand artisan de ce succès,  s’est même fait enrôler et enfilera l’année prochaine l’habit du garde-champêtre…Si la maréchaussée de Mont-Saint-Martin savait ça… Il a promis qu’il passerait l’été (et peut-être dans les rues de Contrexéville où il va passer ses vacances…) à apprendre à jouer du tambour. Pauvres curistes qui vont mincir et attraper des acouphènes. Paroles de Lorrains présentera pour sa deuxième saison à Azannes en 2009 deux autres ouvrages de la collection terroirs : Le Jean des Côtes de Jean Lacroix (avec la collaboration du Centre Permanent d’initiatives pour l’environnement de Bonzée) et Cœur de Gaufres de votre serviteur (prix de la Plume de Vair 2008) Merci à Evelyne et à toute l’équipe pour leur soutien et leur amitié…

 

Guy-Joseph Feller

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G
Bobo en garde champêtre, pour ceux qui connaissent, c'est irrésistible... ça aussi ça va le faire grave !...Il est capable de courir après les gendarmes et de libérer les garnements. Comme dirait l'autre du dimanche : on ne nous dit pas tout !...
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B
FUt toujours qu'il en rajouté le Guy <br /> <br /> mais c'est vrai "ça l'a fait grâve à Azannes" comme disent les D'jeunes<br /> <br /> Bobo
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